dimanche 11 septembre 2016

Bonjour tristesse de Françoise Sagan

Paru aux éditions Julliard en 1954.

154 pages - Prix : 4,95€ (Poche)


Résumé : Dans ce roman nous allons découvrir Cécile, jeune fille de 17 ans en vacances dans le sud de la France avec son père (Raymond), veuf. Tous deux profitent du temps libre, de la tranquillité, des plaisirs de la chair et du soleil, lorsque Anne, amie de longue date décide de venir de Paris pour les rejoindre. Evidemment, cette nouvelle invitée n’a pas du tout les mêmes façons de vivre que nos deux personnages principaux et va rapidement ramener l’autorité auprès de Cécile et de son père.


 Mon avis : Cela faisait un moment que je voulais lire cette femme dont j’ai tant entendu les louanges littéraires. J’avais aussi aperçu des extraits de reportages et de film sur cette auteure qui m’a toujours interpellé. J’ai donc décidé de me lancer et c’est tout naturellement que j’ai débuté avec celui-ci, son premier roman écrit lorsqu’elle avait 18 ans.


Ce n’est pas un livre avec une réelle histoire, ne vous attendait pas à une quelconque intrigue. Nous suivons surtout les pensées et les sentiments de Cécile vivant son été comme l’adolescente qu’elle est, entre enfantillage et comportement adulte. Ce livre s’inscrit plutôt dans le style de ces romans français, écrit avec une certaine poésie faisant ressortir les états-d ’âmes et les sentiments d’un personnage voulant au passage, véhiculé un message.

Cécile m’a surtout touché de par sa relation avec son père qui est son seul parent présent. Cette relation se veut honnête, naturelle et complice. Seulement, ma curiosité aurait apprécié une petite précision vis-à-vis de la mère. A aucun moment son histoire n’est sous-entendue ou expliquée, cela est dommage. Nous savons que celle-ci est décédée mais de quoi ? Quand ?

Les relations hommes /femmes en période estivales sont assez clichées. Cécile côtoie un jeune homme essentiellement pour son physique. Son père fréquente une jeune femme également pour les plaisirs qu’elle lui apporte. Les liaisons sont décrites comme étant des choses faciles à acquérir soit par un sourire soit par de l’argent.

Tôt dans le roman le personnage d’Anne fait son apparition et toute cette effervescence va vite retomber. Son autorité, ses valeurs et manières, remettent très rapidement Cécile et son père dans les rangs d’une certaines condition de vie "Parisienne". Anne est une femme forte. Je n’ai pas aimé son aspect trop rigide et « cul serré » à mon gout (pardon pour l’expression !). En revanche, sous toutes ces manières, ce personnage est je trouve un très beau regard sur l’idée de ce que peut être une mère, une femme et une épouse. Anne est à la fois autoritaire, à l’écoute et sensible. La différence de comportement qu’elle a entre Cécile qu’elle pousse à cultiver et faire grandir et Raymond qu’elle souhaite recadrer et replacer sur le droit chemin est bien mise en valeur. Cécile quant à elle est une adolescente moderne pour son époque. Ce roman a été écrit en 1954 et pourtant les états d’âmes et le comportement de cette jeune fille sont aussi actuels que ce que j’ai pu vivre ou ressentir à son âge en 2007.

La lecture du roman est relativement simple, la compréhension se fait très rapidement. Françoise Sagan a une plume qui me touche. Son style est fluide, précis et mélancolique. Autant dire que ce sont des choses que j’apprécie chez les écrivains. De plus à sa sortie dans les années 50 ce livre a été un vrai bouleversement de par ses propos et son libertinage. Alors oui aujourd’hui ce qui se passe dans cette histoire nous paraît complètement ridicule, mais replacez cette lecture dans son contexte... L’image de la femme est elle aussi mise en avant et un peu de recadrage à ce niveau ça fait du bien, merci Madame !

En bref : C’est une lecture légère que je vous conseille de lire durant la période estivale. Malgré son titre tiré d'un poème de Paul Eluard, ce livre n'est pas d'une tristesse infinie. Cette tranche de vie n’apporte pas énormément à votre curiosité en matière de rebondissement mais là n’était pas le but de l’auteure. Un roman qui m’a replongé le temps de quelques pages dans la discorde qu’a pu être une  adolescence entre la place d’enfant, de fille et de future femme.

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 Je vous souhaite une bonne lecture!

dimanche 4 septembre 2016

Partir de Tina Seskis

Paru aux éditions Pocket en mars 2016.

430 pages – Prix : 7,80€ (Poche)

Résumé : dans ce roman à suspense nous retrouvons le personnage d’Emily Brown qui du jour au lendemain décide de tout quitter. Mari, enfant, maison, ville, boulot … Elle décide de vivre sa nouvelle vie à Londres et de se créer une nouvelle identité. Pourquoi en est-elle arrivée à prendre cette décision ? C’est tout le propos de ce livre.



Mon avis : pour commencer, il faut savoir que j’avais reçu ce roman de la part d’une box littéraire qui s’appelle Livre-moi(s). Je n’ai donc pas choisi ce bouquin par moi-même. Cependant, en lisant la quatrième de couverture j’ai été surprise et je me suis dit que cette lecture s’annonçait intéressante. Le thème abordé m’intriguait et j’avais déjà envie de savoir le pourquoi du comment cette femme a eu l’envie et le courage de tout abandonner. C’était donc bien parti.

En commençant le roman, je me suis vite rendu compte que la lecture était simple mais que les choix de l’écrivaine dans la structure de son livre l’étaient moins. En effet, voilà l’un des points noirs du roman : sa forme. Les chapitres sont plutôt courts mais ils n’ont pas vraiment de lien entre eux, du moins jusqu’aux trois-quarts du livre. Nous passons du présent au passé, de la description d’un personnage à un autre sans aucune connexion. C’est certainement un parti pris et cela rend peut-être compte de l’état psychologique du personnage principal, seulement, en tant que lectrice j’ai été perdue et cela ne m’a pas aidé à accrocher durant la plus grosse partie du livre.

Au niveau de l’histoire, les actions s’enchainent sans grandes convictions. On suit bien évidemment Emily, devenue Cat arrivée à Londres avec ses bagages, ses émotions et un prémices de passé difficile dont on se doute.  La recherche d’un logement, d’un nouveau travail, nouveaux amis … Ce qui m’a dérangé encore une fois c’est que tout cela m’a paru si facile pour elle que ce n’était presque pas réaliste à mes yeux. J’ai réellement eu du mal à m’accrocher à son personnage, qui pourtant est une femme fragile et attachante. Heureusement en avançant dans ma lecture, l’histoire a pris plus d’entrain et les choses sont devenues un petit peu plus intéressantes.

Le dénouement de toute cette aventure ne m’a pas transcendé. Bien sur, grâce à la narration, un petit suspens a persisté, mais finalement je m’attendais à mieux vu le début un peu chaotique que j’ai eu.  Nous découvrons dès le début du roman qu’Emily à une sœur jumelle se prénommant Caroline. Malheureusement, je trouve que le sujet de la gémellité a été survolé par l’auteure. Le personnage de Caroline est présent mais trop peu à mon gout. J’aurais aimé qu’elle ait un impact beaucoup plus approfondi dans toute l’histoire.


En bref : petite déception au niveau de ce roman. Je m’attendais à plus au niveau de l’intrigue et à mieux en termes de construction. Je dirais que le livre prend de l’ampleur au niveau des 250/300 pages. Il faut s’accrocher un peu. Pour tout vous dire je l’avais commencé début juillet et je l’ai fini fin août. J’ai mis cette lecture en pause deux fois pour lire deux autres histoires et cela ne m’arrive que très rarement …

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